C’est à la mode*. ?
Mais c’est bien quand même.
C’est un état d’esprit, clament celles et ceux-ci la pratiquent. Et c’est une technique, des techniques de jardinage: on ne laboure plus le sol, on ne le retourne plus, on ne le bêche plus, on ne le « travaille » plus; on le paille pour qu’une certaine humidité y reste, limitant les arrosages nécessaires, et pour protéger les (micro)organismes qui, eux, s’activent à rendre le sol plus vivant, plus fécond.
Quand on a besoin de planter, de semer, on écarte le paillage et on plante, on sème. Et ça pousse. Il n’y a plus qu’à tendre les mains pour cueillir, comme en un certain Paradis perdu… sans oublier de rendre à la Terre autant qu’on en reçoit.
Ni engrais – même bio, selon certain-es puristes – ni pesticide chimique (y’en a-t-il des bios?). On ne traite pas. On n’enlève pas les mauvaises herbes; d’ailleurs il n’y a pas de mauvaises herbes; d’ailleurs les « quand même mauvaises » ne poussent pas grâce au fameux paillage. Les plantes, judicieusement plantées, se défendent seules contre les maladies, les ravageurs. Elles se protègent mutuellement, voire se soignent, voire soignent aussi les bobos des jardinières et des jardiniers en plus de les nourrir.
Oui, une certaine idée du Paradis.
Un Paradis paillé.
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* Et prions pour que cela le reste