Vorace limace

Je ne déteste pas la limace. En elle-même, elle ne me dérange pas. Qu’elle rampe, visqueuse, baveuse, c’est son affaire. Elle aime la fraîche verdure et les légumes tendres? Quelle jardinière pourrait le lui reprocher?

Moi. Parce qu’elle a trop prélevé dans mes plantons, la limace.

Quand je dis « elle », j’entends « elles », au pluriel, avec plein de « s » – limassssssssssssssssssses – tellement elles sont nombreuses dans les champs autour de mon potager. Il doit y en avoir au moins des centaines, peut-être même des milliers – non, je n’exagère pas!

En attendant que se construisent des barrières antilimaces autour du potager, en tôle, solides, qui pourront retenir les hordes déferlantes, j’ai commencé la lutte poliment. Je leur ai demandé – en mode communication animale – de rester dans leurs champs, leur promettant de leur réserver quelques feuilles de salades.

Soit elles n’ont rien voulu entendre, soit mes capacités en communication animale méritent d’être améliorées, parce que le lendemain matin:

Trop bon, la salade pommée

Simultanément, j’ai aligné quelques trucs – on en trouve un paquet sur internet d’efficaces, de radicaux, d’infaillibles. Ou du moins qui fonctionnent. Des barrières physiques (cendre, marc de café…), des appâts divers pour les attirer et ensuite les éliminer (j’en parlerai une autre fois, c’est un sujet grave), des répulsifs…

Des trucs qui fonctionnent, ah bon?

Un début de liste des dégâts:

  • Choux de Bruxelles: trois disparus sur six en une nuit
  • Salades: douze disparues en trois nuits
  • Brocolis: quatre sur six salement touchés, je ne sais pas s’ils survivront
  • Pavots blancs: il ne reste que des squelettes…
Les restes d’un beau pavot. On remarquera juste à côté du squelette une bourrache, censée éloigner l’ennemi, encore un truc efficace…

J’ai donc craqué, accepté de tuer et épandu de ces granulés bleus antilimaces, de ceux qui sont autorisés en agriculture biologiques, qui n’empoisonneraient que les limaces pas le sol, qui ne feraient aucun mal aux hérissons (qui mangent les limaces). Mais qui empoisonnent, aussi, les escargots qui les mangent. Il faut donc assumer en conscience les dégâts collatéraux.

Résultat après deux jours:

  • Une bonne moitié des futurs tournesols qui pointaient ces derniers jours ne verront pas le soleil
  • TOUTES les petites feuilles de basilic à peine sorties de terre ont été comme effacées
  • Des jeunes pousses de haricots, croquées au col, ont été stoppées net dans leur croissance
  • Etc.

Granulés bleus « bio »? Inopérants. Ce qui me réconforte un peu, c’est qu’ils le sont sans doute aussi sur les escargots.

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