Au départ…

Un terrain mis à plat par l’abattage d’une vieille haie décatie de thuyas et d’un grand merisier (cerisier sauvage) qui ombrait trop la parcelle. 

Dessus, la construction, avec des poutres récupérées, de quatre platebandes surélevées à 80 cm, mesurant chacune environ 4-4,50 mètres sur 1,40 mètre. Platebandes remplies de couches successives: bois en décomposition, fins branchages, boue, fumier, compost, terre… selon une « recette » tirée de ma bible en jardinage depuis presque vingt ans: Les cultures associées*, et les matériaux à disposition sur la parcelle.

Pour faire bonne mesure, la pelleteuse venue pour la mise à plat, sans me demander mon avis, a également retourné quelque cent mètres carrés à côté des planches surélevées, « au cas où tu voudrais aussi un potager au sol ».

Au final, de quoi vastement planter, semer, repiquer… Avec un bémol: le sol de ces platebandes, qu’elles soient en hauteur ou par terre – c’est-à-dire la couverture dans laquelle pousseront les légumes – a été plus que chamboulé, comme les (micro)organismes qui sont chargés de le faire vivre. Il va falloir un peu de temps pour qu’un équilibre s’installe; la croissance de certains légumes va sans doute en pâtir.

Une pelleteuse, du plastique pour isoler l’intérieur des planches surélevées de la terre (sinon le bois, non traité, pourrit): le premier bilan écolo n’est pas top, j’en conviens. Je déculpabilise en me promettant que la pelleteuse ne reviendra pas et que le plastique sera utile longtemps et pourra être recyclé.

Côté cultures, promis-juré-craché, il n’y aura pas de concessions aux (mauvais?) génies du rendement avant tout.

Je proposerai et c’est la Terre qui disposera.

C’est un chouïa déclamatoire, j’en conviens.

* Les cultures assodciées, Magda Haase, éd. Hulmer, 2000

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